RÉER OU CELI?

Commençons par le commencement. Pour faire un choix éclairé entre le REER ou le CELI, nous devons comprendre le fonctionnement et les conséquences fiscales de chacun de ces régimes.

Le REER

Le régime enregistré d’épargne retraite est un véhicule d’épargne qui vous permet de reporter l’impôt à payer au moment du retrait des fonds. Grâce à une cotisation à votre REER, vous pouvez retrancher un certain montant de votre impôt annuel. Cette déduction est calculée selon votre taux d’imposition.

Exemple : Réjean a un revenu brut de 100 000 $ et son taux marginal d’imposition est de 45,7 %.

 

REVENU 100 000 $
COTISATION REER 1 000 $
REVENU IMPOSABLE 99 000 $

 

Dans cet exemple, Réjean recevra un retour d’impôt suite à sa cotisation de (1 000 $ X 45,7 %) 457,10 $. De plus, il sera imposé sur 99 000 $ et non 100 000 $. Les montants accumulés dans le REER seront imposés lors du décaissement de celui-ci. La contribution maximale est de 18 % du revenu gagné jusqu’à un plafond de 27 230 $ en 2020. Certaines particularités peuvent s’appliquer si vous possédez un régime de retraite à votre travail.

Le CELI

Le compte d’épargne libre d’impôt est également un régime d’épargne mis en place pour les Canadiens. Contrairement au REER, vous ne payez pas d’impôt lors du décaissement, autant sur le capital que sur le rendement. Cependant, vous ne recevrez pas de remboursement d’impôt. En cotisant au CELI, Réjean serait imposé sur 100 000 $. Alors, que est l’avantage du CELI? Les économies placées dans ce régime peuvent fructifier à l’abri de l’impôt.

Vous devez avoir 18 ans pour cotiser à votre CELI. Les cotisations annuelles maximales pour 2020 sont de 6 000 $. Ce véhicule est un régime complémentaire au REER qui peut s’avérer très profitable pendant votre retraite.

Mise en situation

Antoine travaille depuis deux ans dans un cabinet en tant que comptable. Cette année, il hésite entre cotiser 2 000 $ à son REER ou à son CELI. Cependant, il penche fortement vers le REER pour obtenir un meilleur rendement.

Réponse 

Antoine devrait cotiser à son CELI. Premièrement, il est en début de carrière, ce qui nous incite à croire qu’il ne gagne pas encore son salaire le plus élevé. Puisqu’il existe un maximum de droits de cotisation pour le REER, il serait préférable de garder ses droits pour plus tard (lorsque l’économie d’impôt sera plus importante). Deuxièmement, vous pouvez avoir le même rendement dans un CELI que dans un REER.

Suite à cet exemple, vous comprendrez que chacune des situations est différente. Dépendamment des objectifs à atteindre, vous devriez consulter un professionnel afin d’établir une démarche à suivre selon votre condition.

 

Noémie Pellerin
Étudiante au baccalauréat en sciences comptables

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